mercredi 15 décembre 2010

Garde au Samu, 2ème édition

                                                                       Windows, Dentinit

Une semaine déjà a passé depuis cette garde. Je sais, j'avais promis (sur Twitter) de la raconter avant, mais que voulez-vous... (nan, aucune blague ne me vient à l'esprit pour finir cette phrase, tant pis).

C'était donc ma deuxième expérience de médecine d'urgence pré-hospitalière. Comme vous le savez, j'avais hâte de réitérer l'expérience, puisque la première avait été plutôt décevante. Et bien cette fois c'était... à peine mieux (un peu quand même, faut pas faire le difficile).

Arrivé peu après 18h sur place, le temps d'enfiler la tenue, d'aller chercher le bip et de se présenter à toute l'équipe, l'attente a été plutôt longue avant la première sortie. Heureusement cette fois ci ma co-externe de garde était une connaissance, nous avons donc papoté longuement avant d'entamer le repas.

Le bip sonne enfin, pour un transfert d'un hôpital à un autre. Ca sera pour ma collègue. Peu après, deuxième sonnerie. Cette fois c'est pour ma pomme.

dimanche 5 décembre 2010

Garde en psychiatrie

                                                                      Seven Ages 2, Boyd1955

Un samedi de décembre de garde, c'est quand même pas la grande joie. Cette fois, ça sera à l'hôpital psychiatrique de la ville. Je ne savais évidemment pas à quoi m'attendre, puisque l'activité d'un tel établissement est bien différente de l'exercice "habituel" de la médecine.

Avec un peu de retard, sans doute lié à l'incapacité des gens de la région à rouler à plus de 20km/h par temps de neige (malgré des routes déneigées) et l'extrême amabilité du gardien à l'entrée du parc de l'hôpital, j'arrive finalement à l'accueil peu après 13h.

J'entre dans une salle avec un grand bureau où trois/quatre personnes travaillent en face à face, avec un seul et unique téléphone au milieu. Cette salle est en fait ce qui s'apparente un peu à la salle de régulation du Samu, où arrivent les appels de gens ayant besoin de parler etc. Juste derrière ce bureau, la salle de repos du personnel, où je pose mes affaires. Là plusieurs personnes discutent, je me présente, et l'interne me dit "bon ben remets ton manteau on est appelé dans un autre pavillon". Pas de blouse, pas de stétho, rien. "Venez comme vous êtes" dirait Ronald.

mercredi 1 décembre 2010

Rangs limites de l' ECN 2010

                     La carte que vous trouverez ici provient du site remede.org  

Rien de bien nouveau en ce moment. Le stage est fini, reste donc la grande ligne droite avant les examens fin janvier, avec comme réjouissances la neurologie, la médecine interne, l'endocrinologie/nutrition, et la gynécologie.

Le but de cet article est plus de parler des rangs limites de l'ECN 2010 qui viennent d'être mis en ligne. Ca intéressera, j'imagine, plus mes collègues que les autres mais bon. Pour ceux-ci, j'explique brièvement (ou plutôt réexplique). En fin de DCEM4 (6ème année), on passe un concours national qui s'appelait autrefois "concours de l'internat", maintenant baptisé Examen Classant National (c'est pour mettre un peu plus la pression :  tu sais directement à quoi tu as affaire).

lundi 15 novembre 2010

Melon en promotion

              Dolores Umbridge, Harry Potter and the Half-Blooded Prince

Enfin, tu as soutenu ta thèse. Avec brio en plus. Maintenant on t'appelle "Docteur". Bon, on t'appelait parfois comme ça même quand t'avais 20 ans, alors que tu ignorais dans quel sens on lisait un ECG, parce qu'à l'hôpital, toutes les blouses blanches sont des docteurs, c'est bien connu. Mais là, c'est justifié, tu ES docteur.

Le champagne a coulé à flots chez toi. T'étais même pompette, c'est pas souvent que tu bois deux coupes... Tes parents sont si fiers de leur petite fille ! Leur petite princesse a réussi sa vie, elle est médecin, et elle travaille au grand hôpital de PetiteVille. Plus classe tu meurs !

jeudi 4 novembre 2010

La belle au bois dormant, ou première garde de SMUR

            Volvo emergency vehicle "Médecin" - SMUR de Nîmes, Thibosco17

Sorti assez tôt de stage (enfin 16h30 quoi) histoire de faire un break avant de rempiler pour la nuit, les papillons ont vite commencé à se manifester alors que je sirotais mon petit café. Je l'avais voulue cette garde ! Normalement, ma première garde au SMUR était programmée pour février. Seulement, grand impatient que j'étais d'enfin pouvoir vivre ce que j'ai toujours voulu faire, je me suis donc débrouillé pour prendre la garde d'une D4 qui n'en voulait pas.

Il était donc légitime que j'appréhende un peu ce rendez-vous. Comment ça allait se passer ? Est-ce que je serais à la hauteur ? Quelle serait ma place dans l'équipe ? Est ce que ça allait me plaire, ou finalement remettre en question l'idée que je me faisais de ma carrière future ?

A 18h, je décidais donc de décoller pour l'hôpital.

dimanche 31 octobre 2010

Il était une fois...

                                                             1-14-06 EEG #4, Chera 25

... en pédiatrie !

C'est en effet le service qui m'accueille depuis maintenant un mois. Je vous le rappelle, lors de la répartition "générale" la pédiatrie avait été mon troisième et dernier choix, et je ne savais alors pas dans quelle partie de la pédiatrie je tomberais. Les choix étaient divers et variés, de la réanimation pédiatrique à la médecine de l'ado...

C'est quand même un choc la première fois qu'on arrive dans un tel service. Les chambres sont petites, les patients aussi, il y a des chaînes Hi-Fi dans les chambres, et même l'ambiance est différente. Je ne vais pas m'avancer pour les autres services de pédiatrie, mais chez nous, tout le monde est sympa, de l'ASH au Chef de service, en passant par les infirmières et les internes.

La pédiatrie, c'est un monde à part dans la médecine.

mardi 12 octobre 2010

Pensée du soir

                Manifestation à Compiègne, Dominique Touchart

Aujourd'hui, dans le service de pédiatrie dans lequel je suis en stage depuis la semaine dernière, une aide-soignante a dû venir à pied depuis une route au nord de PetiteVille jusqu'à l'hôpital (environ 3km), après avoir garé sa voiture sur cette même route

Aujourd'hui, un papa était inquiet parce qu'il devait ramener son fils chez lui à MicroVille (40 minutes de PetiteVille en temps normal) puis revenir à PetiteVille pour TRAVAILLER.

Aujourd'hui (et depuis hier), il a fallu batailler pour qu'une petite de 10 mois puisse avoir un examen qui était prévu depuis longtemps, mais qui avait été annulé par une personne-mystère hier au téléphone avec la maman (sans que l'on puisse jamais retrouver qui...), parce que cette famille habite MiniVille (100km de PetiteVille) et que ce n'était franchement pas correct-slash-intelligent de les faire revenir vendredi.

Aujourd'hui, il y avait grève (et peut être demain aussi. Et les jours suivants...)

mercredi 22 septembre 2010

La garde dont vous êtes le héros

                                              ECG montrant une fibrillation ventriculaire

Un soir, de garde aux urgences. Comme d'habitude, tu arrives un peu comme un cheveu sur la soupe, personne ne fait vraiment attention à toi, et tu n'as toujours pas la paire qu'il faut pour taper du poing sur la table et crier "Bonjour, je suis l'externe de garde !".

Malgré tout, très vite on te confie une mission. Celle que tu ne peux pas refuser. "Tu vas surveiller le patient en déchoc".

samedi 18 septembre 2010

La pré-répartition de D3

                                                   Triage Tape System-17, Safety Vest Guy

Hier avait lieu la réunion pour se répartir dans les différents stages. Le nombre de terrains de stage était moins important que l'année dernière, et moins diversifié. Déjà, il n'y avait que 2 services de chirurgie (ce qui au demeurant ne me dérange pas outre mesure !). 3 services de réanimation, et finalement assez peu de services de spécialités médicales. Pour que vous puissiez juger par vous-même, voici la liste que de ce qu'on pouvait choisir :

dimanche 12 septembre 2010

and the winner is...

                               Peterborough Rugby Union Football Club v Hinckley, John Grant

C'est non sans fierté que j'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai (enfin ?) validé ma D2 et rentre donc en D3 (5ème année). Une étape de plus de franchie, qui me rapproche un peu plus de l'ECN.

D'ailleurs du coup, la D3 arrive avec son paquet de nouveautés, et notamment, les conférences (plus communément appelées "confs"). Ce sont en fait des espèces de cours supplémentaires, assurés par des médecins d'un grand centre hospitalier ici à PetiteVille, qui nous préparent des cas cliniques dans leur spécialité. Ainsi on a un petit moment pour préparer le cas clinique, puis on le corrige, tout en profitant de quelques rappels de cours, des recommandations des conférences de consensus etc. Evidemment tout se monnaye, et en faisant le calcul du prix payé à l'année on arrive vers 15€ la séance (de 2h le mardi soir, et 4h le samedi matin).

lundi 30 août 2010

De retour... le retour !

        Abolition of work, Y.L. Faure

Plus d'un mois depuis le dernier article, il y a de quoi avoir honte ! Sauf bien sûr si l'on a des bonnes raisons, et c'est mon cas ! Entre vacances aux diverses extrémités de notre petit pays, reprise du boulot à l'hôpital, révision pour les rattrapages, et déménagement d'un petit appartement vers une petite maison, il est un peu difficile de réellement prendre le temps d'écrire ici.

Mais tout ça est maintenant derrière moi, le déménagement est fini, les rattrapages sont finis depuis ce matin pour moi, les vacances sont bien finies (et déjà oubliées... :-( ... la seule chose qui reste, c'est le boulot ! Comme quoi, on en revient toujours à la même chose !

lundi 19 juillet 2010

Appelez, massez, défibrillez.



Tant pis, j'avais dit que je prenais quelques jours et que je n'écrirais pas pendant ce temps-là, mais c'est plus fort que moi.

De passage sur PetiteVille entre deux semaines de vacances aux extrémités du pays, je lis tous les articles de mes collègues blogueurs que je suis habituellement, et l'un d'eux, le Dr Kierzek, vient d'écrire sur la nouvelle campagne de sensibilisation concernant l'arrêt cardiaque.

C'est ici pour lire son article : http://gkierzek.blog.lemonde.fr/2010/07/12/nouvelle-campagne-de-sensibilisation-4-minutes/

J'ai donc visité le site en question, et visionné les 2 vidéos proposées.

mercredi 7 juillet 2010

Hey valeureux lecteur, désolé de te décevoir mais je n'ai rien à raconter (si, une garde en USIC mais là j'ai vraiment pas le temps !) aujourd'hui, je t'écris juste un petit mot pour t'informer que je pars quelques jours en vacances, pour une destination de rêve (si, si !). Par conséquent je ne publierai plus pendant un petit moment. Ceci dit n'hésite pas à lire et commenter les articles que tu n'as pas lus, je ferai mon possible pour modérer régulièrement les commentaires (et si possible y répondre). Merci d'avoir été fidèle jusqu'à présent, valeureux lecteur.

A très bientôt !

dimanche 4 juillet 2010

Petite "interview"

Pas grand chose à raconter depuis la dernière fois, mais rassurez-vous, une garde à l'USIC arrive bientôt (j'essayerai de rédiger l'article avant de partir en vacances promis).

En attendant, sur twitter un site m'a sollicité pour répondre à une interview (qui est plutôt en fait une liste de questions stéréotypée) sur la santé, chose que je me suis empressé de faire. C'est un peu comme Formsping pour ceux qui connaissent, mais avec des catégories et une liste de question pré-établies. Ce qui n'empêche pas de rajouter d'autres questions au fur et à mesure, alors venez lire mes réponses, commentez-les et pourquoi pas répondez vous même !

http://www.whohub.com/lapprentidocteur

Et du coup, je me lance, j'ouvre un compte Formspring aussi (le principe est simple : tout le monde peut poser des questions auxquelles je dois répondre). Advienne que pourra !

http://www.formspring.me/lapprentidoc

A très vite !

jeudi 17 juin 2010

Ma 1ère nuit en chambre de garde



Et oui, malgré le nombre de gardes que j'ai pu faire depuis le début de l'année (enfin, dans la normale d'un D2 en fin d'année quoi), je n'avais toujours pas dormi à l'hôpital. D'une part parce que la plupart des gardes que j'ai faites se terminaient à minuit, et d'autre part parce que pour celles de nuit, j'étais toujours resté dans le service pour finalement aller me coucher en mode zombie en rentrant chez moi à 8h15.

Mais reprenons depuis le début, il est 18h30 et j'arrive aux urgences, côté médecine. C'est mieux quand on arrive à 18h30 plutôt qu'à 17h, parce que c'est également l'heure d'arrivée de l'interne de garde. Du coup, on peut suivre les transmissions, et on est directement dans le bain. Enfin en tout cas, je préfère.

A première vue, les casiers où arrivent les dossiers des patients patientant en salle d'attente n'est pas très chargée. Mais ne nous réjouissons pas trop vite, ça pourrait bien être un mauvais présage.

mardi 15 juin 2010

Encore une garde aux urgences chir

                                                            MRI Bot, Rhonda Ratray

Il est grand temps que je vous conte les dernières anecdotes vécues la semaine dernière, lors de deux petites gardes, l'une aux urgences d'un hôpital, la deuxième aux urgences d'un autre hôpital.

Deux petites gardes chapardées auprès de deux collègues désireux de s'en débarrasser, l'une sans échange, l'autre me permettant de libérer mon mois de juillet et donc de pouvoir partir quelques jours loin de PetiteVille qu'importe la destination.

Mais commençons plutôt par la 1ère. Beaucoup de mes collègues vendraient pères et mères pour être en garde côté chirurgie plutôt que du côté médecine. Ce qui se comprend puisqu'il est vrai que le rythme est quand même *un peu* moins soutenu, et surtout on nous laisse faire pas mal de choses, comme les sutures, les plâtres... c'est sûr que c'est nettement moins fun de faire un toucher rectal chez un papy dément et confus adressé par la maison de retraite !

lundi 7 juin 2010

Première revue de l'actualité santé

                                                          Wall-e discovers the internet, Photo David

Comme annoncé, je me lance dans l'analyse de deux études récentes dans le domaine de la relation médecin-malade à l'heure d'internet.


1 - Les étudiants et Facebook

Le dernier numéro de la Revue du Praticien présente une étude fort intéressante sur l'usage de Facebook chez les étudiants en médecine.

samedi 5 juin 2010

De retour

                                                               The abandoned barbecue, Pat Dalton

Comme promis, je reviens par ici après une longue absence due à la préparation des examens du deuxième semestre. Ceux-ci avaient lieu de vendredi à mercredi après-midi. Au programme, les nominés étaient :
      - Lecture Critique d'Article : la grande innovation depuis l'ECN 2009, cette épreuve vaudra 10% de la note finale au concours, soit autant que les dossiers. Verdict : un résultat plutôt moyen attendu
      - Module 7 (Pathologie Infectieuse) : les pronostics allaient bon train sur Facebook, et au final c'est la seule matière que je pense avoir vraiment réussi (ce qui n'exclut pas pour autant un échec, on n'est jamais assez prudent)

mercredi 5 mai 2010

Garde aux urgences chir

Urgence Bar at Odeon Neighborhood, João Pedro Perassolo

Hier soir, je renfilais la blouse le temps d'une petite garde, histoire de ne pas oublier "comment ça fait". J'avais même pris mon stétho, alors que j'étais affecté aux urgences chirurgicales. Je n'ai même pas eu l'occasion de l'utiliser (certes j'aurais pu jouer à me dire des secrets en le mettant dans les oreilles et en parlant à la membrane tandis que j'attendais désespérément que le patient que je surveillais passe au scanner, mais à l'hôpital il y a toujours du monde, et on aurait pu se rire de moi. Parce qu'ils sont comme ça, à l'hôpital).

Vous comprenez à travers ces quelques lignes que cette garde était infiniment chiante.

lundi 19 avril 2010

Les résultats



                       Lung cancer, wellunwell


Comme prévu, les résultats du premier semestre sont tombés aujourd'hui. Je suis, sur une intuition (et surtout d'après mon expérience de la fac), allé faire un petit tour en fin de matinée histoire de voir notre tableau d'affichage, "just in case". Bien m'en a pris !

Alors histoire de faire durer un tant soit peu le suspense ambiant, il faut tout d'abord que vous sachiez qu'il faut être très patient pour retrouver ses résultats. En effet, ceux-ci sont présentés sous forme de deux tableaux.

dimanche 18 avril 2010



                                              Au soleil...


En ces temps ensoleillés, il est bien difficile de trouver la motivation nécessaire pour se mettre au travail (et par là j'entends réviser voire apprendre les cours). Alors quand en plus vous découvrez le samedi soir de votre semaine de vacances que vous n'avez pas une, mais deux semaines de vacances... ça n'aide pas beaucoup.

Heureusement, nos chers profs veillent sur nous, et, comme pour nous ramener les pieds sur terre, nous offriront nos relevés de notes du premier semestre demain. Histoire de se prendre un petit coup de fouet pour le mois et demi qu'il nous reste avant les prochains examens.

vendredi 2 avril 2010

Optionnel droit et santé


                                                          Droit et santé



Depuis quelques semaines maintenant, mes jeudis après-midi (bon, certains jeudis en fait) sont occupés par le cours d'un médecin également docteur en droit, dans le cadre de l'optionnel que j'ai choisi, "Droit et Santé".

Ces séances sont plutôt intéressantes, et nous amènent à considérer la médecine d'un point de vue que nous n'envisageons pas d'habitude, ou du moins, pas souvent.

mardi 30 mars 2010

Nouveau look, nouveau départ



                                     Give me colors, Ben Heine

Après 7 mois de bons et loyaux services, je suis un peu las de bloguez et de l'apparence de mon blog. Il faut dire que les possibilités d'aménagement sont assez restreintes, à moins de taper tout le code html, et encore.

C'est pourquoi j'ai décidé de changer d'air. On m'a bien sûr conseillé de passer à Wordpress, qui est un logiciel libre de gestion de contenus. Il aurait donc fallu trouver un hébergeur et que je me plonge un peu plus sérieusement dans les différents codes.

Par conséquent, mon choix s'est plutôt porté sur blogger, qui n'est autre que l'outil du grand Google. Les fonctionnalités sont bien plus étendues, ce qui permet de faire ce qu'on veut (ou presque).

Crise : se développer vers Twitter ?


Même en étant d'une génération née avec un clavier d'ordinateur (à l'époque plutôt clavier de Mac) dans les mains et un casque de walkman-cassette sur les oreilles, on se laisse vite dépasser par les nouvelles technologies. Il en est de même "au sein" même d'Internet. Alors que les premiers vrais sites voyaient le jour dans les années 90, les réseaux sociaux commencèrent à se développer plutôt à partir des années 2000.


On peut citer notamment les fameux skyblog apparus en 2002, probablement en France un des hébergeurs de blog le plus utilisé. Quelques années plus tard, ce sont les réseaux sociaux du type facebook (2004) et myspace (2003) qui se développent. Facebook d'abord destiné à (re)connecter les étudiants ou anciens élèves, s'est maintenant démocratisé et est ouvert à n'importe qui. D'ailleurs en décembre dernier, 400 millions d'utilisateurs étaient inscrits.


Et puis en 2006, c'est twitter qui est lancé. L'impact sur la communauté des internautes français est cependant moins important que le géant Facebook.
Alors certes, je prends le train déjà bien en marche, comme si j'attendais de voir ce que ça allait donner, mais c'est décidé, je m'inscris. Advienne que pourra !

Garde au BU



                                              Surgery room, Arantxata



Garde au BU (bloc d'urgence), et non à la BU (bibliothèque universitaire). C'est pas la même chose !

Hier, tandis que mon stage en CMF prenait fin vers 13h (le temps de dire au revoir à tout le monde, toussa toussa), je rempilais à 17h pour une nouvelle expérience, une garde au bloc d'urgence. Comme son nom l'indique plutôt bien (mais je sais que vous venez ici tard le soir et que le scintillement de l'écran empêche le scintillement de vos neurones...), il s'agit de l'endroit où l'on opère les patients admis pour un problème chirurgical urgent.

Les doigts de pied en éventail



         Pisteurs cabin, Les Angles, Pyrenees, par Mostino



Ca y est, depuis hier soir, je suis enfin en vacances. Une petite dizaine de jours pour souffler un peu, et aussi enfin prendre le temps d'ouvrir des bouquins autres que celui de CMF.
Cette semaine a été plutôt cool, dans la mesure où du fait de congés et formations des médecins anesthésistes du bloc, nous n'avions le plupart du temps qu'une seule salle pour opérer. Par contre ça veut dire que "les places étaient chères" pour participer. Du coup, il y a des jours où je me suis un peu embêté. 
Mardi soir j'étais de garde aux urgences de chirurgie. L'interne était super sympa on a bien rigolé. La soirée était plutôt calme et je n'ai pas grand chose (rien en fait) à raconter de particulier.

Je pensais donc vous raconter une petite anecdote que j'avais déjà évoqué et que je gardais sous le coude. Bon, ça date un peu (Noël dernier...) mais en ces temps de sports d'hiver, ça peut vous être utile.
Ca se passe donc en décembre dernier, en Alsace, alors que je passai une journée dans une petite station Vosgienne pour skier un peu. Tandis que nous descendions une petite piste tranquillement, un jeune homme arrivait lui comme une balle et se fracassait contre le talus. Un joli vol plané, les skis dans les sapins au-dessus du talus, et il atterri assis, les 2 mains sur les genous, comme si tout allait bien.
"Ca va ?"
"Oui oui. Je crois que je me suis juste luxé l'épaule".

eh oh, eh oh...



         Nasal septum, par facialsurgery.com



Pour une fois rentré plus tôt (avant 19h quoi...), je vous écris un petit article. Il faut bien quand même que je partage un peu plus sur mon stage, sinon à quoi sert ce blog ? Je vais donc vous raconter un peu l'activité du service au travers de quelques petites anecdotes, à reculons puisque je me souviens mieux de ce que j'ai fait aujourd'hui que ce que j'ai fait il y a 3 semaines !


Le mardi, je l'ai probablement dit dans mon précédent article, c'est le jour des "gros blocs". Autrement dit, les interventions qui vont durer un moment. Il y a 2 salles, on opère donc 2 patients dans la journée. 

CMF

Je crois qu'il est grand temps de poster quelques mots pour déterrer ce blog qui tombe à l'abandon !
Après le cours répit (le week end quoi) suivant les examens, j'ai commencé mon nouveau stage. Celui-ci, comme je l'ai probablement déjà écrit une cinquantaine de fois, a lieu en CMF, autrement dit Chirurgie Maxillo-Faciale. Certains l'appellent le service des "gueules cassées"...
Avant tout, il faut quand même savoir que sans vouloir dénigrer les chirurgiens, la chir, c'est pas trop mon truc. Un chir, ça a oublié toute la médecine (et c'est légitime puisqu'ils apprennent finalement un tout autre métier, le cerveau humain n'est probablement pas assez performant pour tout retenir... ou alors le leur est atrophié au départ, je sais pas), ça ne sait pas lire un ECG, ça ne connait que 2-3 médicaments... Un chir, si vous en croisez un lors d'une promenade dans les couloirs d'un hôpital (ouais bon, en général on se balade pas trop dans les hôpitaux je sais), vous pouvez le reconnaître à coup sûr. 
Enfin je ne suis pas là pour faire l'apologie de ces êtres étranges.
Une question vous arrive alors à l'esprit, "mais pourquoi a-t-il choisi un stage en chirurgie alors !?". Plusieurs explications, tout d'abord, même si je ne serai jamais chirurgien, je pense qu'il est quand même important (et intéressant) d'avoir fait un stage au bloc, savoir comment ça se passe, toussa toussa. Et puis, dans notre procédure de choix de stage (je vous renvoie à un de mes premiers articles), en dernier choix il ne restait plus beaucoup d'options, et c'était à mes yeux la meilleure.

Bref, me voilà maintenant étiqueté "Chir". Le stétho, au chomage technique, il ne m'a pas servi depuis mon dernier jour en USIC. Tes connaissances médicales, garde-les au chaud, elles te serviront plus tard. Par contre si tu peux te souvenir de l'anat' que t'as appris quelques années auparavant, ça peut servir.
Alors que fait-on quand on est externe en CMF ? La journée débute vers 8h15 par une visite (attention, oubliez la conception de "visite" que vous avez pu vous faire à travers mes récits, ça n'a plus rien à voir) éclair du service (environ 1 minute chrono par patient), puis, on descend au bloc. Ben ouais, on est chir, c'est ce qu'on fait !
Changement de tenue, c'est pas mal aussi la mode "stroumphf". Une petite cagoule, un petit masque, on peut rentrer dans le bloc. Ensuite, viens le moment du lavage, pour enfiler les gants et blouse stériles. Je ne ferai pas un cours de lavage chirurgical des mains ici, mais sachez juste que c'est long et plutôt chiant. Il faut savoir qu'une fois que vous avez commencé à vous laver, vous ne pouvez plus rien toucher qui ne soit pas stérile (donc le nez qui vous gratouille, le mèche de cheveux qui vous gêne, c'est mort, fallait y penser avant !). Ensuite on enfile la blouse (stérile bien entendu), une première paire de gants, une deuxième, et nous voila tout beau tout propre (tout bleu aussi...).
Une fois dans le bloc, on prépare le patient (badigeonnage à la bétadine, pose des champs stérile...), puis ça commence. L'intérêt des opérations est variable, et varie notamment en fonction du nombre de chirurgiens et des besoins intrinsèques du geste. Ce matin par exemple, je me suis habillé pour rien, 1 chef, 2 internes, et une infirmière qui instrumente... et bibi qui reste derrière en tendant le cou pour tenter d'apercevoir quelque chose. Heureusement ce n'est pas toujours comme ça, et on peut parfois tenir des écarteurs, passer des instruments, ou suturer quelque fois.
En fait pour nous ça peut être super intéressant ou super chiant, ça dépend.

Ensuite après un bon repas au self (et franchement on me l'avait dit mais je confirme, le self de cet hôpital est nettement meilleur que l'autre !), soit on retourne au bloc selon l'heure et le programme de la journée, soit on va en consultation... soit on remonte dans le service.
Et c'est là le problème. Parfois on fini relativement tôt le travail qu'on avait à faire dans la journée, seulement on ne peut pas partir pour autant. En effet, particularité des services de chirurgie, il y a une contre-visite le soir. Cette visite a lieu aux alentours de 18h. Il arrive donc parfois que l'on ait rien à faire pendant 2 heures, et on attend juste la contre-visite. Bien sûr on s'occupe... le meilleur c'est quand on nous donne du boulot après cette visite, histoire d'être sûr d'être bien crevé pour rentrer.
Du coup, je rentre aux alentours de 19h chez moi. Vous me direz, ça va encore ! Je réponds alors : ça irait si on bossait vraiment et si on était réellement utile... ben ouais, faut pas déconner, la contre-visite, on peut s'en passer, on n'y apprend rien. Et le boulot on peut nous le donner plus tôt dans la journée, pas à 18h30 !
Pour le moment on n'a pas vraiment réclamé, on vient juste d'arriver on ne voudrait pas passer pour des faignants dès le début. Mais on ne va pas pouvoir continuer comme ça, le soir en rentrant on est tellement crevé qu'on mange, on regarde 2-3 conneries et on dort (je ne me suis jamais couché aussi tôt sur une aussi longue période). C'est pas tout ça mais on a des examens fin mai, et le programme est au moins aussi volumineux que celui du 1er semestre, alors on ne va pas attendre d'avoir fini le stage (soit jusque fin mars) pour commencer à bosser ! D'autant plus que par exemple en chir ortho, ils partent vers 13-15h...

Voilà, je vous ai fait une présentation plutôt générale et pas très avantageuse de mon nouveau stage, mais la transition entre un stage où je me sentais, certes à mon niveau, un minimum utile et un stage où l'on est quasiment tout le temps inutile et malgré ça crevant est assez difficile pour le moral. Ceci dit ce sont des considérations plutôt administratives si j'ose dire, un problème d'organisation de notre fonction et de notre emploi du temps.
A côté de ça il faut quand même dire que je vois des choses tout à fait fascinantes et que même si pour rien au monde je ne deviendrais chirurgien, ceux-ci en tout cas font un travail incroyable et, pour ceux que je côtoie actuellement, sont plutôt brillants.

Peut être arrivera-t-on à trouver une solution pour avoir des horaires plus convenables et peut être alors aurai-je le temps de vous raconter un peu plus en détail les types de patients et de chirurgies qui sont pratiquées dans ce service.
Sur ce, à très bientôt !

On dégage !

Juste un rapide petit mot, pour vous raconter mon expérience de lundi.
Lundi je reprenais donc mon stage en USIC, avec l'espoir que je pourrais reprendre quelques jours de congés en fin de semaine pour réviser... et ben non ! Mon coexterne avait pris sa semaine, mais ça c'était prévu, et une des deux D4 avait pris toute la semaine aussi... résultat des courses, on est que 2 externes dans le service, donc pas possible ! Cool, la semaine commence bien. D'autant plus que je me suis souvenu en me levant que j'étais de garde le soir même aux urgences. Tu finis ton stage à 17h, tu prends l'ascenseur, tu descends au -1, et tu rempiles pour 7 heures de garde. P**** de semaine de m****
La journée commence donc avec une humeur noire.
Mais l'après midi, tandis que je ramenais nonchalamment les dossiers que j'avais habilement subtilisé aux infirmières pour recopier les bilans biologiques (mon activité favorite), une personne me dit "tiens, il y a le monsieur au 11 qui fait de la TV". TV = tachycardie ventriculaire pour les néophytes. En gros l'électricité du coeur va trop vite pour que le muscle ait le temps de se contracter correctement, donc... ça va pas du tout, si on fait rien, ça débouche sur une fibrillation ventriculaire (l'électricité devient anarchique et le coeur se contracte plus du tout => arrêt cardiaque). Ceci dit, il arrive que des patients fassent des "salves de TV", mais qui se réduisent spontanément (ça dure quelques secondes et ça s'arrête, sans conséquence en général, si ce n'est de recommencer et de s'aggraver). Du coup, je pensais que c'était de ça qu'il s'agissait. Je vais quand même voir, et en fait, c'était pas du tout ça.
La chef était en train de masser tandis que l'interne tenait les palettes (le défibrillateur, vous savez le truc qu'on aime bien dans les films/séries médicaux) derrière elle et choquait le patient. 1er choc, ça marche. L'interne se plonge donc dans le dossier du patient pour savoir quels médicaments il avait eu etc... et là, ça recommence. Ni une ni deux, je chope les palettes, tandis que le chef masse toujours, je charge, "je suis prêt", et 1er choc de ma vie ! Mon coeur à moi battait la chamade (je suis sûr que j'étais pas loin de rejoindre le patient :p), mes mains tremblaient un peu, mais bon il fallait le faire ! 
Ca a continué encore et encore... un moment, tout le monde était parti. "Bon tu gères, si ça recommence tu cries". Cool ! Evidemment, ça recommence, j'appelle tandis que je commence à masser (ben oui je peux pas tout faire, choquer ou masser), 1er massage par la même occasion, et l'interne arrive pour choquer. Bon, le massage, c'était pas un vrai massage. C'était plutôt comme dans les films, où t'es à bout de bras, t'appuies sur un mec qui est sur un lit mou... au final ça doit pas servir à grand chose, mais en même temps c'est juste le temps de faire le choc, donc ça dure une dizaine de secondes seulement.
Et ça continue encore et encore... Au final, en 1h30, je l'ai choqué 80 fois (pas mal pour une 1ère). Au bout d'un moment, il a été décidé de l'emmener dans une salle spéciale pour poser une sonde d'entrainement. Comme son nom l'indique, elle sert à entrainer le coeur, pour justement qu'il ne reparte pas en TV. Je n'ai pas pu assister à la pose, puisqu'il était 16h58 et qu'il était temps pour moi de descendre aux urgences pour ma garde.
Celle-ci n'a pas été super intéressante, mais elle est passée assez vite (et encore on n'est même pas allé manger). Je n'ai pas grand chose à vous raconter à ce sujet, si ce n'est le mec qui vient parce qu'aujourd'hui sa glycémie (le sucre dans le sang) est trop haute alors qu'il est déjà diabétique connu (la normale est à 1g/l de sang, là il était à 4g/l). Le mec un peu stupide, quelques mois auparavant il avait vu des vers entre ses doigts de pied (oui oui) et donc avait décidé de baigner ses pieds dans une bassine d'eau de javel pour s'en débarasser. Résultat : grosses "brûlures" sur le devant des jambes, et qui bien sûr, à cause du diabète, cicatrisent très mal (il a toujours les jambes toutes suintantes, avec des plaques rouges, des squames (de la peau qui pêle), et surtout ça puait !!!). Et le mec il s'en fout, il en rigole, et il fait en plus des blagues crades sur l'état de ses jambes. En même temps, il s'en fout il sent rien (toujours à cause de son diabète).

Voilà, je me sentais "obligé" de partager ma 1ère expérience de massage et de choc. C'était intéressant (nettement plus que recopier les bilans dans les dossiers !).

Une nouvelle semaine

Quel plaisir que de penser un dimanche soir "demain je ne vais pas au boulot". Ouais... plaisir vite entâché par l'idée suivante : "demain j'entame une semaine de révisions intensives". Youhou !
Ne vous méprenez pas, je n'ai pas une semaine gratuite comme ça pour réviser, j'ai bien évidemment posé 5 jours de congés pour ça. On peut donc être amené à se poser plusieurs questions. Je vous ai déjà parlé du nouveau "système" d'organisation pour l'externat à PetiteVille, à savoir une moitié de promo en stage pendant que l'autre est en cours, puis on intervertit. Ce qui veut dire, par rapport aux examens, qu'un groupe a 2 mois de cours puis 2 mois de stage juste avant les examens (c'est mon cas), et donc c'est cool d'un côté puisqu'on a les cours bien avant on peut donc "prendre de l'avance", mais d'un autre côté on est bien embêté quand on est en stage juste avant les examens, parce que ce n'est pas évident de bosser en rentrant le soir après une journée de boulot. Mais dans l'autre sens, si on est "tranquille" pour réviser juste avant les examens, on a les cours juste avant ceux-ci donc on n'a que 2 mois pour tout apprendre... du coup je ne sais pas quel schéma est le plus propice à la réussite des examens. Pour ma part, je dirais qu'avoir les cours juste avant les examens est mieux puisque je suis plutôt du genre "gros-coup-de-taff" final. Enfin on verra. J'ai au moins l'avantage d'avoir fait un stage dans un service de cardio, et oh ! surprise, j'ai l'exam de cardio dans 2 semaines. Ca me confère un (léger) avantage.

Sinon, ma semaine s'est pas trop mal passée, même si c'est vrai que c'est moins agréable d'aller bosser seul (mon co-externe et ami ayant pris la semaine dernière pour réviser). Bon les deux D4 étaient là mais elles ne restent que le matin. Et puis je n'ai pas les même rapports avec elles. A noter dans les faits méritant d'être racontés :
 - ma 1ère tentative de gaz du sang. Il s'agit d'un prélèvement de sang artériel (et non veineux comme lors d'une prise de sang habituelle), qui vise à explorer l'oxygénation et d'autres paramètres modifiables par la ventilation (on y mesure entre autre le CO2 dissout (acide), les bicarbonates (basiques), l'oxygène, et le pH du sang (son acidité)). Le geste est assez technique puisqu'on ponctionne une artère, qui est un tuyau sous pression (c'est une artère qu'on palpe pour prendre la pouls, et non une veine qui est un tuyau sans pression). La patiente venait d'être emmenée par le SAMU et était en bradycardie sur dysfonction sinusale (pour les initiés). Sa fréquence cardiaque était à 30/min environ (autrement dit un battement de coeur toutes les 2 secondes !). Malgré tout je sentais parfaitement bien son artère radiale (au poignet), et après hésitation je finis par piquer droit dedans... mais pas la moindre goutte rouge dans la seringue. Merde ! Alors je vais un peu plus profond, je remonte un peu, je bouge à gauche à droite, sans dépiquer... toujours rien. Au bout d'un long moment de solitude, un infirmier prend la relève et tente de trouver l'artère sans dépiquer. En vain. Un 2ème infirmer dépique et repique. Toujours rien, alors qu'on sentait tous très bien le pouls... finalement, le chef qui commence à être agacé prend une seringue, pique, et c'est torché en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. Classe ! Bon, ce qui me rassure c'est que 2 infirmiers expérimentés n'aient pas réussi. Je retenterai ma chance sur un patient plus facile !
 - un patient comme on les aime, amené pour une grosse détresse respiratoire sur une décompensation cardiaque, passé pas très loin de l'autre bout du tunnel. Quand il va mieux l'interne lui explique qu'il a failli mourir et qu'on l'a sauvé, il répond "mais non !". Une lumière. L'interne lui répète tous les matins qu'il a eu chaud, et lui répond un beau matin "mais moi je m'en fous du coeur, ce qui m'embête c'est de savoir si j'ai un cancer de la gorge parce que j'ai mal à la gorge". Il y a des gens comme ça qui ont un de ces sens des priorités... Finalement lorsque le chef lui réexplique pour la énième fois ce qui s'est passé il répond "mais on ne me l'avait pas dit !". Garder son calme, éviter les insultes qui vous viennent à l'esprit. Heureusement qu'à côté de ça d'autres patients sont vraiment (et non ironiquement) des perles et sont reconnaissants qu'on leur ait sauvé la vie... ça aide à garder l'envie de continuer.
 - mon 1er constat de décès. Un patient qui était là depuis début décembre, qui avait fait un arrêt cardiaque, récupéré mais qui n'avait eut aucune réanimation pendant 15 minutes (temps d'arrivée des pompiers), et qui avait donc le cerveau HS, s'est finalement arrêté jeudi matin. Ca fait un peu bizarre puisqu'il était là depuis le début de mon stage, il occupait donc la chambre à lui tout seul, c'était "sa" chambre", du coup vendredi quand j'ai vu quelqu'un d'autre dedans c'était bizarre. Et puis ce qui était bizarre aussi (oui je sais, bonjour les répétitions), c'était de le voir lui, sans toutes les machines qui l'assistaient (en particulier le respirateur). Je l'ai à peine reconnu. Finalement je me suis rendu compte que je l'avais vachement déshumanisé quand il était hospitalisé. Probablement un moyen de protection, j'en sais rien. Je pense que quand on soigne quelqu'un comme ça, même si ça reste dans un petit coin de notre esprit, on ne peut pas se permettre de penser que c'est un père de famille, un mari, un fils, un ami, un collègue... sinon ce n'est pas supportable. Qu'en pensez-vous ? Je m'adresse à tout le monde mais particulièrement aux externes qui lisent ce blog (je sais qu'il y en a). Je disais donc "constat de décès" puisque même quand ça parait évident, un médecin doit vérifier qu'effectivement la personne est bien décédée. On ne mord plus les orteils comme le faisaient les croques-morts je vous rassure (c'est un peu sale et je ne pense pas que ça soit médicalement suffisant...). Là, l'interne a testé le réflexe cornéen (on touche la cornée avec un coton, la paupière doit en théorie se fermer si la personne est vivante).
 - la 1ère personne que je vois électrisée. Et oui, on dit "électrisé" quand on s'est pris un "coup de jus", et "électrocuté" quand on en est mort. C'est du français messieurs dames ! Un jeune monsieur qui a touché la ligne haute tension en portant un tôle sur un toit (sur son lieu de travail). Quand on s'électrise, il y a un point d'entrée et un point de sortie (qu'il faut donc rechercher évidemment). Là l'entrée était au niveau des deux mains (une bonne partie des doigts étaient brûlés au 3ème degré), la sortie au niveau d'un pied seulement (brûlé en partie lui aussi). Il a passé 24 heures dans le service pour surveiller son coeur bien entendu. Heureusement pour lui, à part ses brûlures il n'avait rien.
 - une autre perle. Un monsieur, la quarantaine, qui samedi dernier tombe brusquement, inconscient, bleu. Sa femme prend le pouls, qu'elle ne trouve pas. Elle fait donc un massage cardiaque pendant 5 petites minutes, le mec reprend conscience. C'est là le meilleur : il ne fait rien. Il ne va chez son médecin traitant que 3 jours après, qui lui dit évidemment d'aller à l'hôpital. Pas inquiet, il a failli crever, il s'en fout, il est là ! Bon petite explication quand même pour ceux qui comme moi n'ont pas compris. Pour ceux qui ne le savent pas, il n'y a que dans les films que quelqu'un se réveille comme une fleur après un semblant de massage cardiaque de 2 minutes. Le coeur, pour se "réamorcer", a besoin, en fonction du type d'arrêt, soit d'un choc électrique, soit de médicaments (adrénaline). Il ne peut pas reprendre tout seul avec juste un massage cardiaque. La femme de ce monsieur a donc probablement mal pris le pouls (ce qui à sa décharge n'est pas évident surtout si le coeur est lent, faible, ou fait des "pauses"). En fait, ce monsieur a probablement fait un ictus laryngé, autrement dit une contraction réflexe des muscles de la gorge puisqu'il a apparemment "avalé de travers" juste avant (c'est ce qui arrive par exemple quand on se noie). Bref, tout ça pour dire que si un truc pareil vous arrive, faites le 15 tout de suite, même si la personne reprend conscience après ! Ca semble évident mais visiblement pas pour tout le monde...

Voilà les fait marquants de la semaine. La semaine qui vient sera nettement moins palpitante, mais peut être que mon imagination me permettra de vous pondre un article tout frais. Je garde sous le coude une petite anecdote de mes dernières vacances (Noël).

Sinon, pour vous faire réfléchir, la coût d'hospitalisation en USIC, comme en réa, est d'environ 2000€ par jour. Quel que soit le service d'hospitalisation, il reste à la charge du patient le forfait hospitalier de 12€ par jour (moins une part prise en charge par une éventuelle mutuelle). Si on prend comme exemple le monsieur décédé jeudi qui était là depuis un peu plus d'un mois (comptons un mois ça sera plus simple), 2000x30 soit 60 000 euros, et "seulement" 12x30 soit 360€ à la charge du patient si tant est qu'il n'ait pas de mutuelle. Soit 60 000-360 = 59640 euros à la charge de la sécu. Qu'on vienne se plaindre de notre système de sécurité sociale !
Sur ce, bonne semaine aux travailleurs (et un peu aux autres aussi quand même ;-) ).

What a shame !

Et oui what a shame, presqu'un mois que je n'ai pas écrit... vous m'en voyez désolé (si si vraiment).
Alors j'ai pris une résolution (bonne je sais pas) pour 2010 (pis de toute façon ça n'engage à rien puisque personne ne les tient jamais) j'écrirai plus souvent, vous raconterai plus de choses.
Il faut dire que le soir quand je rentre du boulot, après avoir passé près de 12 heures dans un service où il faut grand minimum 23°C, c'est dur de faire quoi que ce soit qui demande un tant soit peu de réflexion.

Alors c'est vrai, déjà, j'aurais plutôt dû commencer cet article par "bonne année, bonne santé, plein d'argent dans le porte-monnaie" ou un autre truc du genre. Mais ça aurait été trop classique. Et les millions de blogs tenus par les ados (notamment sur skyblog à tout hasard) s'en chargent pour moi, avec plein de "poèmes" témoignant de la difficulté de la vie lorsqu'on est ado et mal dans sa peau, et des images avec des paillettes partout qui vous disent "bonne année" de tous les côtés. Bref !
Pour revenir à ce qui nous intéresse ici, je vais quand même vous parler un peu de mon stage. En fait, je crois que ça va être assez court puisque j'avais posé quelques jours de congés pour Noël. Par conséquent, je n'ai travaillé que 2 jours avant ce week end. 
Mercredi s'est révélé être une journée très chargée. L'interne était déjà un peu remontée puisque ça faisait une semaine que seules les internes géraient le service. Elle espérait donc avoir un chef pour faire la visite, histoire d'être sûre que ce qu'elle faisait était bien. Son souhait a presque été exhaussé puisque LE chef est venu et a visité 3 ou 4 patients (sur 16). Toujours mieux que rien...
Et puis, au moment où l'on aurait pu aller manger (vers 13h30), 2 entrées du Samu sont arrivées. La 1ère était un homme amené depuis l'hôpital de VilleLointaine pour pose d'un pacemaker. Le monsieur faisait des pauses supérieures à 10 secondes (son coeur s'arrêtait totalement puis reprenait) et c'était donc assez "folklorique". On lui parlait et d'un seul coup il "partait". Mon collègue a donc eu l'occasion de s'initier au massage cardiaque. Bon, certes, c'était rapide 2-3 compressions à tout casser) qui en plus étaient faites comme dans les films avec les bras presqu'à l'horizontale (et oui désolé de casser un mythe des Grey's anatomy, House M.D. ou autres Urgences mais un bon massage cardiaque se fait avec les bras bien verticaux et tendus...). Puis un 2ème monsieur est arrivé, très gentil. Le pauvre se voyait dépérir depuis plusieurs mois (perte de 45kg en moins d'un an...) sans savoir pourquoi. A tel point qu'il était encombré au niveau pulmonaire depuis un mois sans qu'aucun traitement ne l'aide (à part la kiné), et qu'il était même trop faible pour tousser de lui même.
La 3ème entrée, une dame, je ne l'ai pas vue. Tout s'est passé tellement vite que sa chambre n'avait pas pu être préparée à temps et qu'on s'est retrouvé avec cette dame sur son brancard dans le couloir. On se serait cru aux urgences...
Finalement, on a pu "prendre le temps" de manger les sandwiches que j'étais (heureusement) allé acheter au self en prévision. Il était 16 heures. Ajoutons à cela le temps de faire notre lot quotidien de tri de papiers et recopiage de bios et tous les petits boulots administratifs qu'on se coltine (bien qu'ils soient mine de rien nécessaires) et ça vous donne environ 18h10 heure de sortie de l'hôpital (au lieu de 17 heures).

La journée du 31 a elle été beaucoup plus calme. Le seul point qui vaille la peine d'être mentionné est la petite aventure de mon collègue pour l'IRM cardiaque d'un patient. Petit point info, on fait parfois des IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) du coeur, par exemple pour savoir si le muscle du coeur est viable après un infarctus donc la prise en charge aurait été tardive, pour savoir si ça vaut la peine de re-perméabiliser l'artère bouchée, autrement dit, si on ramène le sang (et donc l'oxygène) au muscle qui en était privé à cause du bouchon, est-ce que ce muscle est encore vivant. S'il est nécrosé (mort), ça sert à rien. Sinon, on utilise aussi l'IRM cardiaque pour rechercher des foyers de myocardite (inflammation du muscle cardiaque). C'était le cas ici pour notre patient. 
Ce patient, âgé, présentait des troubles du rythme assez mauvais (salves de tachycardie ventriculaire pour ceux que ça intéresse) mais étonnamment très bien tolérées (en gros on voyait le trouble sur le scope mais on ne pouvait pas le soupçonner cliniquement, le monsieur allait très bien et blaguait même). Mon collègue a donc dû descendre en radio avec lui pour le surveiller, au cas où il y ait un problème. Jusque là, rien de plus bateau. Seulement, la radiologue (donc par définition un médecin !) avait peur que le monsieur ait un problème et qu'il faille le choquer ou le masser. Elle voulait donc qu'un cardiologue descende pour surveiller le patient (comme s'ils n'avaient que ça à faire...). L'examen a pu commencer après au moins 1 heure d'attente (elle s'est finalement résignée à faire confiance à mon collègue...). Mon collègue (qui du coup ratait la visite avec un chef) était passablement énervé. Je suis donc allé le relayer. L'IRM cardiaque est un examen qui dure environ 30-40 minutes.

Le reste de la journée a été calme, et les chefs nous ont même autorisé à partir à 16h30 pour préparer notre réveillon. Ca c'était cool !

Comme je le disais un peu plus haut, il est difficile de se motiver pour bosser le soir en rentrant, et nos examens approchent à grand pas (à partir du 25 janvier). Bien entendu, bosser le week end ça ne suffit pas. Par conséquent, mon collègue a pris 2 semaines de congés (cette semaine et la semaine précédant nos examens), et moi j'ai posé la semaine prochaine. 
Voilà je vous ai donné quelque chose à mettre sous la dent. Pour ma part, il m'est très dur de résister à l'appel de mon ampli à lampes Hughes et Kettner flambant neuf reçu ce matin (le père Noël avait un peu de retard), il est là en face de moi à me regarder et à me dire "allumes-moi" (sans double-sens quelconque bien entendu). Ceci dit j'en ai bien profité cet aprem, et vue la puissance, ça serait pas cool pour mes voisins de jouer à 20h15 un samedi soir. Soit dit en passant, le son est méga-génial (au moins !).
J'essayerai de tenir ma résolution 2010 et de vous raconter un peu plus d'anecdotes croustillantes. 
Sur ce, bonne fin de week end et n'abusez pas trop de la galette (toujours sans double-sens...).

4ème garde, Urgences Médicales

J'étais à nouveau de garde cette nuit aux urgences, côté médecine cette fois (cf. ma 1ère garde côté chirurgie). Et c'était de loin la meilleure. Enfin, meilleure n'est pas tellement approprié, on dira donc plutôt la plus intéressante, la plus palpitante.
Arrivé donc à 18h30 dans un service aux premiers abords bien rempli (6 box d'examen remplis + plusieurs patients sur brancard dans le couloir), je rejoins mon co-externe présent depuis 17h. 
On fini par nous envoyer faire l'observation d'une dame d'une cinquantaine d'année, adressée par le médecin traitant pour déficit sensitivo-moteur d'un hémicorps, évidemment la 1ère chose qui vient à l'esprit est l'AVC. Sauf que ça collait pas trop avec le terrain de la dame, qui n'avait aucun facteur de risque vasculaire, qui présentait ces symptomes depuis 4 jours... chez une dame ayant des antécédents de cancer du sein, dont le traitement chimio+radio était terminé depuis quelques mois. Après un examen complet (dont un examen neurologique plus ou moins bien, mais pas trop mal pour des externes qui n'ont encore pas fait de neuro), on fait le bon pour un scanner cérébral. Entre 2 l'interne vient l'examiner (lui sait faire un vrai examen neuro), et c'est un peu bizarre parce que les déficits de la dame ne correspondent pas à un territoire vasculaire bien déterminé. Autrement dit, soit elle fait plusieurs AVC en même temps, soit c'est autre chose. 
Finalement, le scan est fait, on regarde les images avec mon co-externe jusqu'à ce qu'on trouve une anomalie dans la zone thalamique droite et la capsule interne droite, autrement dit ce qui correspond avec la clinique. On montre à l'interne qui confirme. L'interne montre le scan a la neurologue, qui donne un avis sans appel : métastases de l'adénocarcinome mammaire. Blam, ça vous tombe dessus comme ça. Bon, ben il faut aller l'annoncer. Bien sûr c'est l'interne qui s'en charge. La dame, très courageuse, ne le prend (en apparence bien évidemment) pas trop mal. Elle est motivée pour se battre. On va chercher son mari et sa soeur, l'interne préfère les informer avant qu'ils ne rentrent dans la chambre, pour éviter à la dame d'avoir à le faire elle-même. Là c'était beaucoup plus dur, c'est dur de supporter le désespoir des gens.
Enfin voilà, une garde qui commence bien avec un bon plombage d'ambiance.

Après ça, beaucoup de monde. Des gens un peu bizarre parfois. Des petites réflexions qui font plaisir du genre "ah ben chapeau l'hôpital de PetiteVille !" parce que vous avez expliqué à une patiente que si elle attend dans le couloir c'est que les médecins sont occupés avec des cas plus urgents...
J'en profite d'ailleurs pour passer 2 coups de gueule :
 1 - S'il vous plait, si vous voulez vous bourrer la gueule, soit, mais débrouillez-vous pour ne pas venir saturer les services d'urgence, parce qu'en plus de nous prendre du temps qu'on pourrait consacrer à des vrais malades, vous prenez de la place, et le plus souvent, vous puez à 10 mètres à la ronde
 2 - Il y en a un peu marre des généralistes (sans vouloir les montrer du doigt, et sans qu'ils soient tous concernés bien heureusement !) qui envoient aux urgences des gens qui n'ont rien d'urgent (genre un patient qui a des tremblements dans les jambes depuis 4 mois... le mec ne se plaignait de rien, il ne savait même pas pourquoi on l'avait emmené là) ou qui écrivent des courriers tellement illisibles que personne n'arrive à les relire. Et pour peu que le patient concerné soit âgé ou pas en mesure de répondre aux questions, on ne sait pas pourquoi la personne est là. C'est un peu gonflant...

Finalement, le PH a bien géré vu la liste d'attente qu'il y avait, et on a fini par aller manger vers 1h30, la situation s'étant calmée. Et ça fait du bien de manger et boire après une journée en stage et une garde qui dure depuis 7h non-stop !

La nuit a ensuite été calme sans pour autant qu'on puisse vider le service. Déjà parce qu'on avait 3 personnes en état d'ébriété et 2 patientes avec intoxication médicamenteuse sous surveillance. Et puis parce que de temps en temps les pompiers nous amenait quelqu'un histoire de nous occuper.
Une de ces personnes était une jeune fille amenée pour une légère alcoolémie mais surtout un gros syndrome dépressif, ayant débuté après son viol par un ex-petit ami un an auparavant. Elle était très nerveuse, n'a pas arrêté de pleurer une seule seconde, mais j'ai pu prendre le temps de bien l'écouter et essayer de l'aider. Même si bien sûr ce n'est pas en 1h de discussion que sont état va s'améliorer. Son histoire faisait vraiment mal au coeur, et elle ne voyait aucune échappatoire possible pour sortir de son état actuel. Finalement, l'interne l'a faite hospitaliser en psychiatrie.

Et puis finalement, après un dernier petit tour pour réveiller et examiner rapidement les éthyliques pour pouvoir les renvoyer chez eux, ma garde a touché à sa fin.

Ce qui était cool dans cette garde, c'est tout d'abord le fait que l'on a pas chômé, mais surtout le fait que j'ai vraiment trouvé ma place dans l'équipe, au point de pouvoir prendre les devants sans systématiquement demander à l'interne ou au PH, et au point que ceux-ci m'ont petit à petit laisser plus d'autonomie, prouvant que j'avais pu gagner petit à petit leur confiance. C'était la 1ère fois où je me sentais vraiment utile à tout moment, et ça change de se sentir "plante verte".

Sinon, j'ai bien commencé mon stage cette semaine, je raconterai mes 1ers jours dans un post suivant. Là, étant debout depuis hier matin (j'ai quand même dormi 1h30 en rentrant ce matin), je suis un peu crevé. Mais c'est de la bonne fatigue, celle qui vous dit "j'ai fait quelque chose de bien". Et ça ça vaut toutes les heures de sommeil du monde !

8 jours en USIC

Je sais je suis pas réglo j'avais promis de raconter mes premiers jours en stage... mais je repousse, je repousse... comme quoi il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu'on peut faire le jour même ! (c'était le dicton du jour, roulement de tambour, coup de cymbale, salut du public... merci.)

Toujours est-il que j'ai (enfin) trouvé une bonne raison de me lever (tôt) le matin. Je veux bien sûr parler du délicieux chocolat kinder qui m'attends sagement derrière la petite fenêtre de mon calendrier de l'avent (parce que je crois aux traditions môa). Après cet agréable instant de plaisir matinal (c'est bien le seul quand on se lève avant 9h non ?), direction l'hôpital, un bon quart d'heure de route à travers PetiteVille, en ramassant au passage mon co-externe, et un autre quart d'heure pour aller du parking (qui doit vu la distance se trouver dans les alentours de Quimper) (I'm so sarcastic, I love it). Arrivée vers 8h20 en général.
Et là, le monde merveilleux de l'USIC (Unité de Soins Intensifs de Cardiologie pour les mécréants (au moins) qui n'ont rien suivi) vous ouvre ses portes. Certes, ce n'est pas le même "merveilleux" que dans le monde d'Alice... mais on s'y fait.
Pour que vous imaginiez un peu les lieux, et sans vouloir me la jouer à la Flaubert, je vais vous dresser un portrait des lieux. Le service est constitué de 2 couloirs parallèles, entre lesquels se trouvent les réserves de matériel, la salle de soin des infirmières, et la "bulle" comme elle est surnommée, qui est en fait la salle centrale du service avec les PC, téléphones, dossiers etc. Les visiteurs accèdent aux chambres des gens qu'ils visitent par des couloirs situés en parallèle au service, de chaque côté (ce qui fait si vous avez suivi 4 couloirs parallèles, dont 2 sont interconnectés et séparés par plusieurs salles centrales). Vous voyez ? non ? tant pis pour vous.
Le personnel est dans l'ensemble sympathique et pour le moment je n'ai pas eu vent de conflits type "t'as vu machine elle fait ci" "t'as entendu machin il a dit ça"... déjà vu dans d'autres services. Ceci dit ça ne fait qu'une semaine que j'ai commencé là-bas, ça viendra peut-être !
Deux internes travaillent dans le service, et si l'une d'elles paraissait un peu "hostile" envers nous au début, ça se passe beaucoup mieux maintenant. La seconde est très très gentille. Sinon les chefs, on les voit assez peu. Et quand ils sont là, il faut que ça carbure (toujours prendre un air occupé, même si parfois en cherchant bien il n'y a rien de spécial à faire, pour nous je parle bien sûr). 
Parce qu'il faut bien le reconnaitre, on n'est pas toujours follement occupés. Enfin, c'était surtout vrai au début. Maintenant qu'on a pris nos marques, on peut faire plus de choses, et on nous fait de plus en plus confiance donc on nous décharge plus facilement des missions. Ceci dit ne vous emballez pas, c'est pas demain que j'irai transplanter un coeur !
Notre travail consiste quand même en grande partie à s'occuper de choses "administratives". On rempli les bons d'examens (par exemple quand un patient a besoin d'une radio, il faut faire un bon avec quelques renseignements (identité, clinique, ce qu'on cherche...), on mène des enquêtes, genre "on comprend pas pourquoi M. Machin a tel traitement", il faut appeler le médecin traitant, ou les établissements dans lesquels il a été traité pour qu'ils nous faxent des comptes-rendus, des dossiers etc. Bon c'est un peu cool (j'aime nuancer la coolitude), parce que quand finalement le fax s'enclenche et qu'on trouve la réponse qu'on cherchait, ça fait plaisir, surtout après avoir passé 1h à appeler partout. A côté de ça, c'est pas non plus ça qui fera de nous de bons médecins. Sinon, on fait un truc très très très chiant, on trie les bios ! Alors ça c'est le summum. Tous les jours arrive sur notre table un paquet de feuilles qui sont en fait des résultats de biologies (bilans sanguins), et qu'il nous faut ranger, en fonction de l'endroit où se trouve le patient. Parce que si encore on n'avait que les résultats des patients actuellement du service, ça irait encore, mais non ! On reçoit aussi des résultats de patients qui étaient là 2 semaines auparavant, il faut donc qu'on cherche dans un registre énorme dans quels services ils sont allés pour ranger les feuilles dans les bonnes enveloppes... Et un autre truc méga-chiant : RECOPIER les bios. En fait, il nous faut tous les jours recopier les résultats de bilans sanguins des patients du service dans leur dossier (depuis l'ordinateur). Du coup on s'organise : un qui dicte, un autre qui écrit. Tout un programme (je passerai sur le fait qu'avant de pouvoir copier dans les dossiers, il faut récupérer les dossiers auprès des infirmières en priant pour qu'elles n'en aient pas besoin à ce moment là, puisque les prescriptions se trouvent dedans...). 
Maaaiiiis... c'est la dure condition de l'externe.
Ceci dit, à côté de ça, on apprend quand même des choses (médicales je parle bien sûr), notamment lors des visites le matin (quand l'interne fait le tour de tous les patients du service). C'est vrai qu'en une semaine une bonne partie des traitements de maladies cardiaques nous est devenue familière. Les ECG deviennent de plus en plus facile à interpréter, et on a déjà vu pas mal "de choses".

En général on arrive à avoir fini le travail "urgent" pour aller manger vers 13h30 (le self de l'hôpital est vrai dégueu, et pourtant je ne suis pas difficile et suis habitué à manger à la cantine). L'aprem on fait tout ce qui est rangement de dossier, recopiage et rangement de bios etc. En général pour 17h30 on est sorti. Restent le quart d'heure de marche pour rejoindre la voiture et l'autre quart d'heure de route pour rentrer à la maison.
Demain, visite avec une chef, on va venir un peu plus tôt pour bien revoir les dossiers des patients pour être prêts à répondre aux questions qui ne manqueront pas d'arriver !

Début d'une nouvelle ère

Rien de bien captivant à vous dire pour le moment, si ce n'est que demain commence mon 1er stage hospitalier en tant qu'externe. Et comme un fait exprès, mon co-externe était un peu malade hier (d'après lui à cause du vaccin), et moi j'ai mal à la tête depuis ce midi. On va donc se pointer en bonne équipe de bras cassés que nous sommes...
Je suis bien content d'aller en stage, surtout que c'est un service plutôt intéressant (Unité de Soins Intensifs de Cardio), tant de mon point de vue personnel que de l'intérêt pour mes cours (sachant que j'y suis jusqu'à fin janvier et que fin janvier à la fac on a les exams, de cardio notamment !). Et étant donné que maintenant les exams sont faits sous forme de cas cliniques, après avoir passé 2 mois en cardio j'espère être au point ! L'avantage, c'est que j'espère que la pratique sera suffisante pour que je n'ai pas à beaucoup réviser les cours de cardio et pouvoir me focaliser sur les autres matières (pneumo, rhumato, orthopédie, et dermato).
Ceci dit, je dois reconnaitre appréhender un peu quand même. Déjà parce que c'est le tout premier stage en tant qu'externe, ensuite parce que je ne suis pas encore un expert en cardio malgré le fait que les cours aient été faits. Mais bon, après tout on est aussi là pour apprendre !

Tout ça pour dire que j'espère avoir maintenant plus de choses encore plus intéressantes à vous raconter from the inside.
A part ça, je suis de garde jeudi soir, de 18h30 à 8h vendredi (du coup évidemment je suis en repos vendredi).

Bientôt un blog-star !

Barre des 700 franchie !

D'après les statistiques mesurées par Bloguez, ce blog a reçu 700 visites depuis son lancement (le 15 septembre dernier), soit entre 9 et 10 visiteurs par jour en moyenne (en réalité, il y a des jours à forte fréquentation, comme quand j'utilise les crédits" de Bloguez pour faire de la pub en interne sur Bloguez, ça marche pas mal ! et des jours de faible fréquentation comme aujourd'hui où il y a pour le moment 2 visites). 
Pour le seul mois de novembre, il y a eu 200 visites jusqu'à présent. Alors certes, je suis loin des blogs qui brassent plusieurs centaines de visiteurs par jour, mais c'est néanmoins pour moi un succès tout à fait satisfaisant. Je pense (et j'espère) qu'il y a une petite partie de ces visiteurs qui sont réguliers, et c'est agréable de se dire qu'on a pu intéresser un internaute tombé là par hasard. C'était (et ça reste) toute la vocation de ce blog.

Ce qui est amusant, c'est la fonction "analyse du trafic" disponible dans le panneau d'administration du blog. Ca me permet de connaitre l'origine d'un visiteur, c'est à dire est ce qu'il a rentré directement l'adresse du blog ou a-t-il trouvé ce blog sur google. Et dans ce dernier cas, je peux même savoir grâce à quels mots-clés il a trouvé mon blog ! Blog qui au passage est plutôt bien référencé et que l'on peut trouver facilement sur google. Tout ça pour dire que parfois les mots clés sont tout à fait surprenants. Ce sont souvent des "collègues" je pense, puisque les mots clés sont fréquemment "externe" "salaire" "garde" "hopital" etc. Beaucoup de mots clés qui montrent que l'internaute cherchait des infos sur diverses choses médicales (don du sang, sondes urinaires, douleur à tel endroit)... Mon coup de coeur va à l'internaute qui est tombé sur mon blog après avoir cherché sur google "la plus belle voiture du monde". Faut que j'arrête de parler de mon Aston...

J-21

Aujourd'hui avait lieu ma visite en médecine préventive. Visite de routine en somme, pour vérifier que je suis bien en bonne santé pour travailler au CHU. Mon rendez-vous était donc à 14h30.
Avec la chance que j'ai, je suis arrivé au moment du "rush" (bon ceci dit la permanence est de 14h15 à 15h15 alors quand c'est ouvert c'est forcément le rush... ><). Du coup, la secrétaire a qui je me suis adressé a signalé ma présence à sa collègue qui géraient les visites médicales (elle-même gérait les rdv pour vaccination), mais celle-ci n'a pas du entendre et n'a pas entouré mon nom attestant que je suis bien en salle d'attente. Ca, je l'ai su après.
Je vais donc en salle d'attente, bondée d'internes et de quelques PH. Le temps passe, les personnes qui étaient là avant moi passent... puis des personnes arrivées après moi passent avant. 'Il doit y avoir un problème". Je retourne au secrétariat "ah désolé Monsieur on vous avait oublié". Cool, 40 minutes que j'attends pour rien. Elle me passe un questionnaire à remplir pour la vaccination, et finalement à 15h15 c'est à moi.
C'était probablement la visite la plus courte que j'ai jamais passé. "Des choses à signaler depuis votre dernière visite il y a 2 ans ?" "non" "ok, alors on va faire le vaccin".
C'est ainsi que j'ai réalisé que le vaccin était, comme beaucoup le pensent, très dangereux. Ben oui, ça pique...

Bon d'accord, j'exagère ce n'est qu'une piqûre. Maitenant, 2h30 après, je me sens très bien, bizarre hein ? 

Tout ça pour dire qu'il ne faut pas négliger cette vaccination, bien sûr ce n'est pour le moment pas la grippe espagnole (qui soit dit en passant paraissait bénigne la 1ère année, mais qui a tué plus de personnes que la 1ère Guerre mondiale la 2ème année...), mais il vaut mieux se faire vacciner maintenant plutôt que d'attendre que l'épidémie soit là et que les centres soient bondés. Et puis, s'il n'y a pas de pandémie, tant mieux, on ne va pas se plaindre que tous les gouvernements du monde aient pris des mesures préventives pour éviter la catastrophe ! Et puis, je ne vais pas re-polémiquer sur les effets indésirables, ceci-dit ce vaccin n'a pas été fait à partir de rien mais à partir de vaccins déjà existants et ayant déjà l'AMM (autorisation de mise sur le marché), et l'infection par le virus grippal elle-même est plus susceptible de provoquer un guillain-barré que le vaccin. Alors, à part la piqûre, il n'y a aucune excuse valable pour se protéger et protéger ses proches. Aucune !

Ah, j'oubliais, le titre de mon article c'est tout simplement pour signaler le fait que la grippe n'a plus que 21 jours pour m'attaquer, après, il sera trop tard ! niark niark niark