mardi 30 mars 2010

8 jours en USIC

Je sais je suis pas réglo j'avais promis de raconter mes premiers jours en stage... mais je repousse, je repousse... comme quoi il ne faut jamais remettre au lendemain ce qu'on peut faire le jour même ! (c'était le dicton du jour, roulement de tambour, coup de cymbale, salut du public... merci.)

Toujours est-il que j'ai (enfin) trouvé une bonne raison de me lever (tôt) le matin. Je veux bien sûr parler du délicieux chocolat kinder qui m'attends sagement derrière la petite fenêtre de mon calendrier de l'avent (parce que je crois aux traditions môa). Après cet agréable instant de plaisir matinal (c'est bien le seul quand on se lève avant 9h non ?), direction l'hôpital, un bon quart d'heure de route à travers PetiteVille, en ramassant au passage mon co-externe, et un autre quart d'heure pour aller du parking (qui doit vu la distance se trouver dans les alentours de Quimper) (I'm so sarcastic, I love it). Arrivée vers 8h20 en général.
Et là, le monde merveilleux de l'USIC (Unité de Soins Intensifs de Cardiologie pour les mécréants (au moins) qui n'ont rien suivi) vous ouvre ses portes. Certes, ce n'est pas le même "merveilleux" que dans le monde d'Alice... mais on s'y fait.
Pour que vous imaginiez un peu les lieux, et sans vouloir me la jouer à la Flaubert, je vais vous dresser un portrait des lieux. Le service est constitué de 2 couloirs parallèles, entre lesquels se trouvent les réserves de matériel, la salle de soin des infirmières, et la "bulle" comme elle est surnommée, qui est en fait la salle centrale du service avec les PC, téléphones, dossiers etc. Les visiteurs accèdent aux chambres des gens qu'ils visitent par des couloirs situés en parallèle au service, de chaque côté (ce qui fait si vous avez suivi 4 couloirs parallèles, dont 2 sont interconnectés et séparés par plusieurs salles centrales). Vous voyez ? non ? tant pis pour vous.
Le personnel est dans l'ensemble sympathique et pour le moment je n'ai pas eu vent de conflits type "t'as vu machine elle fait ci" "t'as entendu machin il a dit ça"... déjà vu dans d'autres services. Ceci dit ça ne fait qu'une semaine que j'ai commencé là-bas, ça viendra peut-être !
Deux internes travaillent dans le service, et si l'une d'elles paraissait un peu "hostile" envers nous au début, ça se passe beaucoup mieux maintenant. La seconde est très très gentille. Sinon les chefs, on les voit assez peu. Et quand ils sont là, il faut que ça carbure (toujours prendre un air occupé, même si parfois en cherchant bien il n'y a rien de spécial à faire, pour nous je parle bien sûr). 
Parce qu'il faut bien le reconnaitre, on n'est pas toujours follement occupés. Enfin, c'était surtout vrai au début. Maintenant qu'on a pris nos marques, on peut faire plus de choses, et on nous fait de plus en plus confiance donc on nous décharge plus facilement des missions. Ceci dit ne vous emballez pas, c'est pas demain que j'irai transplanter un coeur !
Notre travail consiste quand même en grande partie à s'occuper de choses "administratives". On rempli les bons d'examens (par exemple quand un patient a besoin d'une radio, il faut faire un bon avec quelques renseignements (identité, clinique, ce qu'on cherche...), on mène des enquêtes, genre "on comprend pas pourquoi M. Machin a tel traitement", il faut appeler le médecin traitant, ou les établissements dans lesquels il a été traité pour qu'ils nous faxent des comptes-rendus, des dossiers etc. Bon c'est un peu cool (j'aime nuancer la coolitude), parce que quand finalement le fax s'enclenche et qu'on trouve la réponse qu'on cherchait, ça fait plaisir, surtout après avoir passé 1h à appeler partout. A côté de ça, c'est pas non plus ça qui fera de nous de bons médecins. Sinon, on fait un truc très très très chiant, on trie les bios ! Alors ça c'est le summum. Tous les jours arrive sur notre table un paquet de feuilles qui sont en fait des résultats de biologies (bilans sanguins), et qu'il nous faut ranger, en fonction de l'endroit où se trouve le patient. Parce que si encore on n'avait que les résultats des patients actuellement du service, ça irait encore, mais non ! On reçoit aussi des résultats de patients qui étaient là 2 semaines auparavant, il faut donc qu'on cherche dans un registre énorme dans quels services ils sont allés pour ranger les feuilles dans les bonnes enveloppes... Et un autre truc méga-chiant : RECOPIER les bios. En fait, il nous faut tous les jours recopier les résultats de bilans sanguins des patients du service dans leur dossier (depuis l'ordinateur). Du coup on s'organise : un qui dicte, un autre qui écrit. Tout un programme (je passerai sur le fait qu'avant de pouvoir copier dans les dossiers, il faut récupérer les dossiers auprès des infirmières en priant pour qu'elles n'en aient pas besoin à ce moment là, puisque les prescriptions se trouvent dedans...). 
Maaaiiiis... c'est la dure condition de l'externe.
Ceci dit, à côté de ça, on apprend quand même des choses (médicales je parle bien sûr), notamment lors des visites le matin (quand l'interne fait le tour de tous les patients du service). C'est vrai qu'en une semaine une bonne partie des traitements de maladies cardiaques nous est devenue familière. Les ECG deviennent de plus en plus facile à interpréter, et on a déjà vu pas mal "de choses".

En général on arrive à avoir fini le travail "urgent" pour aller manger vers 13h30 (le self de l'hôpital est vrai dégueu, et pourtant je ne suis pas difficile et suis habitué à manger à la cantine). L'aprem on fait tout ce qui est rangement de dossier, recopiage et rangement de bios etc. En général pour 17h30 on est sorti. Restent le quart d'heure de marche pour rejoindre la voiture et l'autre quart d'heure de route pour rentrer à la maison.
Demain, visite avec une chef, on va venir un peu plus tôt pour bien revoir les dossiers des patients pour être prêts à répondre aux questions qui ne manqueront pas d'arriver !

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