The show must go on

                                                            Waiting for the placenta, Rose Premasagar

La délivrance. Non pas celle du placenta, la mienne.

Comme chaque année, août est arrivée avec son lot de rattrapages à la clé. Traditionnellement la plupart des étudiants en médecine connait ces rattrapages plutôt sous son appellation "septembre" ou "septembrage". Toujours est-il qu'ils ont maintenant lieu en août, et que depuis aussi longtemps qu'ils existent, ils ont toujours fait chier le monde.

M'inscrivant toujours dans la tendance, j'ai donc moi-même subi un petit échantillon de ceux-ci. Au menu, le module Endocrinologie/Médecine Interne/Nutrition, le module Urologie/Néphrologie, et Gynécologie. Mes doutes se sont confirmés, je ne serai jamais néphrologue.
Bon ça, on le savait déjà. Pour résumer, le 1er s'est rattrapage s'est (je crois) bien passé, la gynéco également, par contre pour l'Uro/Néphro, rien n'est moins sûr. Les conditions étant que pour passer à l'année supérieure il faut valider chaque matière/module en ayant minimum 10, le doute m'est permis pour celui-ci.

Pour ces matières, je n'ai pas à me plaindre de la qualité des sujets dans l'ensemble, contrairement à certains sujets de 1ère session. Je suis par contre toujours autant révolté que des enseignants puissent reposer un sujet déjà tombé. Nombre de profs font ça, et il "suffit" donc d'avoir bien bossé les annales pour valider la matière. Bonjour l'intérêt pédagogique de la chose. Bonjour la considération pour les étudiants qui travaillent sérieusement et intelligemment plutôt que d'apprendre bêtement des cas cliniques dans les annales de la fac.  Bonjour la considération pour le métier d'enseignant, qui visiblement pour eux se résume à claquer un powerpoint pourri en cours, avec des erreurs dedans en disant tous les ans "ah oui c'est vrai faut que je corrige cette erreur !", et claquent toujours les mêmes sujets aux examens, avec un roulement d'une dizaine de cas cliniques, histoire de pas trop se fouler.

A ces enseignants là, si tant est qu'il y en ait qui lisent ces quelques lignes, je vous méprise.


Toujours est-il que de mon côté, le mal est fait. Il me reste à attendre sagement une quinzaine de jours pour récolter le fruit de mon travail. Inutile de vous dire que j'aimerais sincèrement ne pas avoir à repiquer cette année. Non pas que ce serait une perte de temps, après tout ça permettrait d'être encore plus prêt pour affronter l'ECN, et toute expérience de stage ou de garde est bonne à prendre (enfin presque toute). C'est surtout sur le plan financier que ça serait gênant. On ne peut pas vivre éternellement avec 200€/mois. Et puis, ça voudrait dire repousser encore d'un an certains projets personnels et professionnels. Certes, un an dans une vie, ce n'est pas grand chose, mais nos études sont déjà assez longues comme ça pour s'offrir le luxe de rallonger d'un an le contrat !

En attendant, il me reste à profiter d'une retraite de quelques jours dans la famille,  puis enchaîner sur un heureux mariage dans la famille de Madame, et mener à bien quelques autres petites missions qui m'attendent depuis un bon moment. Reprise prévue dans tous les cas début octobre, espérons que ce sera en 6ème et dernière année de médecine !!!

Je ne vous oublie pas, je vous ai promis un article sur mon stage de médecine générale, il arrive bientôt (on n'a jamais été aussi près de le lire !).

Cheers !