Ca y est, depuis hier soir, je suis enfin en vacances. Une petite dizaine de jours pour souffler un peu, et aussi enfin prendre le temps d'ouvrir des bouquins autres que celui de CMF.
Cette semaine a été plutôt cool, dans la mesure où du fait de congés et formations des médecins anesthésistes du bloc, nous n'avions le plupart du temps qu'une seule salle pour opérer. Par contre ça veut dire que "les places étaient chères" pour participer. Du coup, il y a des jours où je me suis un peu embêté.
Mardi soir j'étais de garde aux urgences de chirurgie. L'interne était super sympa on a bien rigolé. La soirée était plutôt calme et je n'ai pas grand chose (rien en fait) à raconter de particulier.
Je pensais donc vous raconter une petite anecdote que j'avais déjà évoqué et que je gardais sous le coude. Bon, ça date un peu (Noël dernier...) mais en ces temps de sports d'hiver, ça peut vous être utile.
Ca se passe donc en décembre dernier, en Alsace, alors que je passai une journée dans une petite station Vosgienne pour skier un peu. Tandis que nous descendions une petite piste tranquillement, un jeune homme arrivait lui comme une balle et se fracassait contre le talus. Un joli vol plané, les skis dans les sapins au-dessus du talus, et il atterri assis, les 2 mains sur les genous, comme si tout allait bien.
"Ca va ?"
"Oui oui. Je crois que je me suis juste luxé l'épaule".
Et effectivement, il s'était luxé l'épaule. Heureusement, contrairement à d'autres personnes que j'avais pu voir aux urgences, il n'avait quasiment pas mal.
Je compose donc le 18 pour donner l'alerte auprès des pompiers, j'explique ce qui s'est passé, je donne notre position, et on me répond que c'est bon, les secours sont déclenchés. Une longue attente assis dans la neige s'engage donc. Il faut savoir qu'on se trouvait à environ 300-400m en dessous de la station. Au bout de 20 minutes, personne. Le jeune homme commence à avoir mal, ses copains sont arrivés entre deux, ont récupéré ses skis, et sont repartis. Sympa, toi tu restes là sur ton temps de vacance pour attendre les secours alors qu'eux continuent de skier. Passons...
30 minutes, toujours personne. Ca commence à être vraiment long... Finalement après hésitation, je rappelle les pompiers, je réexplique la situation. Et là ô surprise, on m'annonce qu'il fallait que MOI je me débrouille pour prévenir les pisteurs de la station pour qu'ils viennent chercher le blessé en motoneige, et que l'ambulance l'attendrait en bas des pistes. Super, 40 minutes de perdues pour rien !
J'arrête donc un moniteur de ski qui passait par là suivi de sa ribambelle de gamins du club Mickey, lui demande de prévenir une fois qu'il sera en bas, et il me dit être ok mais qu'il lui faudra environ 1/4 d'heure avant d'arriver en bas. Cool !
Finalement, et heureusement, un pisteur passait par là pour mettre un filet un peu plus loin, j'ai donc réussi à l'arrêter et lui a pu prévenir par talkie-walkie ses collègues qui arrivèrent avec le motoneige... en 2 minutes chrono.
La morale de cette histoire, c'est que si vous êtes témoins d'un accident sur les pistes, il faut non seulement prévenir les pompiers ou le SAMU, mais aussi et surtout les pisteurs de la station. Sinon, vous êtes bon comme nous à attendre 50 minutes au total, assis dans la neige et en rageant que ça soit tombé sur vous, la seule journée de ski de l'année ! Et encore, pour nous c'était juste ça, mais le mec lui, il avait de plus en plus mal, et de plus en plus froid.
C'était ceci dit une bonne expérience.
Sur ce, je vous souhaite une bonne semaine, pour ma part elle le sera. A mon retour, il ne restera plus que 2 semaines de stage, et j'enchainerai avec 2 mois de cours suivis des examens. Je compte donc bien profiter de ces quelques jours de répit.
Portez-vous bien !
1 commentaire:
photo difficile a regarder , en meme temps, c est le blog d un futur medecin, je suppose que tu vas pas y mettre des photos de fleurs... et la , on est en plein dedans...................
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